Fissures et mouvements de terrains liés à la sécheresse : identifier les désordres sur les bâtis
Quand le soleil de l’été a bien donné et que les sols s’affaissent du fait de la sècheresse, des fissures dues au phénomène de retrait et gonflement des argiles peuvent apparaître sur les bâtis.
Les terrains argileux superficiels peuvent voir leur volume varier à la suite d'une modification de leur teneur en eau, en lien avec les conditions météorologiques.Ils se « rétractent » lors des périodes de sécheresse (phénomène de « retrait ») et gonflent au retour des pluies lorsqu’ils sont de nouveau hydratés (phénomène de « gonflement »).
Ces variations sont lentes, mais elles peuvent atteindre une amplitude assez importante pour endommager les bâtiments localisés sur ces terrains. Les pathologies se traduisent par des fissures structurelles, qui nécessite des reprises en sous-œuvre par micropieux.
Le phénomène de retrait-gonflement des argiles engendre chaque année des dégâts considérables, indemnisables au titre des catastrophes naturelles.
Les ruptures des fondations peuvent également être dues à la végétation comme les arbres plantés trop près des bâtis. Un arbre doit être planté à un espacement de 1 fois la hauteur de son âge adulte et ce pour éviter que les racines ne viennent puiser l’eau présente sous le sol des fondations en créant l’assèchement.
De même, Les fuites aux réseaux d’évacuation et les tuyaux de descente non raccordés à un regard peuvent entraîner un gonflement du sol d’assise sous les fondations et la rupture des fondations.
Les cartes géologiques départementales
Il existe en France la carte des risques ou de danger qui identifie trois zones :
Obligations de l’étude de sol lors de la vente d’un terrain
La loi Elan de 2018 a créé un nouveau diagnostic obligatoire lors de la vente d’un terrain constructible dans une zone exposée au phénomène de mouvement de terrain consécutif à la sécheresse et à la réhydratation des sols: une étude géotechnique G1. Le vendeur du terrain doit fournir cette étude et de l’annexer à la promesse de vente depuis le 1er janvier 2020.
Les indices pour reconnaître les désordres sur les bâtis
Les désordres associés au retrait et gonflement des sols d’assise des fondations se manifestent par l’apparition de fissures sur la structure du bâti.
– Les fissures présentes à l’intérieur et l’extérieur du même mur. Leur typologie est en escalier car elles suivent les joints du matériau.
– Les fissures en escalier s’ouvrent en été et se referment en hiver.
– Les fissures les plus importantes sont situées sur les murs exposés au sud ou près des arbres.
– La difficulté à ouvrir et de fermer les portes et fenêtres.
– Le papier peint se froisse dans les angles entre les murs et le plafond.
– Le tassement différentiel sous plinthe qui est induit par l’apparition d’espaces entre les plinthes et le plancher.
–Le défaut de verticalité des murs.
Chaque structure présente des fissures différentes en fonction du matériau qui la constitue :
• Les fissures sur les structures en brique ou en parpaing sont en escalier c’est- à-dire qu’elles suivent les joints des éléments qui composent le mur. On les trouve principalement au niveau des linteaux, des appuis de fenêtres, des seuils de portes-fenêtres, au point de sablière ou encore en pied de mur aux angles où se trouve la fondation.
• Les fissures sur les structures en pierre sont en serpent. Elles suivent elles
aussi les joints des éléments en pierre qui composent le mur. Elles trouvent leur point de départ en pied de mur ou au niveau de la charpente.
• Les fissures sur les structures en béton sont verticales et témoignent de l’existence de contraintes sur le bâtiment.
La déclaration de sinistre et la reconnaissance de catastrophe naturelle
L’état de catastrophe naturelle retrait et gonflement des argiles, ouvrant droit à l’indemnisation des biens assurés, est constaté par un arrêté interministériel qui détermine les communes et les périodes de reconnaissance.
L’assuré doit déclarer son sinistre au plus tard dans les 30 jours suivant la publication au J.O. de l’arrêté interministériel de constatation de l’état de catastrophe naturelle pour les dommages matériels directs et au plus tard dans les 30 jours pour les pertes d’exploitation.
Au passage de l’expert d’assurance, il est recommandé de demander une étude de sol de type G5 (diagnostic du sol d’assise des fondations).
Méthodologies de reprises en sous-œuvre
Il existe 2 techniques de reprise en sous œuvre.
Les micropieux
Les micropieux sont utilisés lorsque les reprises en sous œuvre sont de 15 à 20 m de profondeur, mais dans certains cas ils peuvent atteindre les 80 m ou si il y a plusieurs tonnes de charges à supporter par les fondations. Les pieux qui sont forés dans le sol ont un diamètre inférieur à 250 mm.
Injection de résine expansive
L’injection de résine expansive représente une alternative moins invasive et plus économique que les méthodes traditionnelles de reprise en sous-œuvre par micropieux.
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